BATAILLE DE HWANGGAN
Des soldats américains dans une tranchée soumise aux tirs des mortiers nord-coréens. La stabilité du front en Corée vers l'été 1950 força les belligérants à 'enterrer, ce qui n'est pas sans rappeler les combats de la guerre de 1914-1918
La bataille de Hwanggan fut livrée entre les États-Unis et la Corée du Nord du 23 au 29 juillet 1950 pendant les premières phases de la guerre de Corée près du village de Hwanggan dans le district de Yeongdong en Corée du Sud. Elle résulta une victoire pour les Nord-Coréens après que les troupes américaines furent contraintes de se retirer plus au sud.
Date lieu issue
23 - 29 juillet 1950 Nord de Hwanggan (district de Victoire nord-coréenne
Yeongdong, Corée du Sud)
lligérants
États-Unis Corée du Nord
Commandants alliés
Commandants ennemis
Lee Ch'ong Song
Forces en présence
3 000 soldats 10 000 soldats
Pertes
53 tués 3 000 tués ou disparus
221 blessés 6 chars T-34 détruits
49 disparus
Dans les heures précédant l'aube du 25 juin 1950, sous la protection d'un formidable barrage d'artillerie, 135 000 Nord-Coréens franchirent la frontière entre les deux Corées. Le gouvernement nord-coréen annonça que des troupes commandées par le traître et bandit Syngman Rhee avaient traversé le 38e parallèle, et que par conséquent le Nord avait été obligé de riposter à une grave provocation des fantoches de Washington, selon L'Humanité du lendemain. Conseillée et équipée par les Soviétiques, qui ne s'engageront toutefois jamais ouvertement, l'armée nord-coréenne mit en ligne 7 divisions, 150 T-34, 1 700 pièces d'artillerie, 200 avions de combat et d'importantes réserves.
Les tanks de la 27e infanterie lors de l’attaque en 1950
L'attaque nordiste fut dévastatrice. Au moins les deux tiers de la petite armée sud-coréenne (à peine 38 000 hommes répartis sur 4 divisions d'infanterie) étaient alors en permission, laissant le pays largement désarmé. Les Nord-Coréens attaquèrent en plusieurs endroits stratégiques, parmi lesquels Kaesong, Chunchon, Uijongbu, et Ongjin. En quelques jours, les forces sudistes, surclassées en nombre et en puissance de feu, furent mises en déroute et durent battre en retraite. Tandis que l'attaque au sol progressait, l'armée de l'air nordiste bombarda l'aéroport de Gimpo à Séoul où se trouvaient les 22 avions de liaison et d'entraînement de l'aviation du sud. Séoul fut prise dans l'après-midi du 28 juin. Osan, ville située à 35 km au sud de Séoul constitue alors la prochaine cible de l'invasion nord-coréenne en juillet 1950.
DÉROULEMENT DE LA BATAILLE
Le 27e régiment d'infanterie de la 25e division d'infanterie de l'United States Army, arrivé peu de temps après le déclenchement du conflit en Corée, reçoit l'ordre de défendre Hwanggan et de bloquer la progression de la 2e division de l'Armée populaire de Corée, suite à la bataille de Daejeon. Elle sera en mesure de retarder la division nord-coréenne pendant presque une semaine, lui infligeant de lourdes pertes tout en subissant des pertes minimes. Toutefois, du fait de leur supériorité numérique, les Nord-Coréens parviennent à submerger les Américains et ceux-ci seront contraints à battre en retraite plus au sud dans le périmètre de Busan.
Près de 3 000 soldats nord-coréens furent tués et 6 chars T-34 furent détruits lors de la bataille, tandis que les pertes américaines ne s’élevaient qu'à 53 tués, 221 blessés et 49 disparus.