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LE CANADA ET LA GUERRE DE CORÉE 2 partie

LA RÉACTION CANADIENNE À L'INVASION

Le gouvernement canadien, tout en ayant donné son accord de principe aux opérations déployées afin de freiner l'agression, n'engagea pas immédiatement ses forces dans le combat en Corée. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les forces armées du Canada virent leurs effectifs réduits au nombre réglementaire en temps de paix, effectifs spécialement entraînés pour défendre le pays. L'armée régulière (ou la force active comme on l'appelait alors) se composait de trois bataillons de parachutistes (la force mobile d'attaque), deux régiments blindés, un régiment d'artillerie de campagne et quelques unités fondamentales de soutien, telles que les transmissions et le génie. Les effectifs limités de la force active, 20 639 hommes de tous grades, signifiaient qu'il n'était pas possible de constituer un corps expéditionnaire sans gravement affaiblir les défenses du pays.


LE CONTINGENT  SPÉCIAL DE L'ARMÉE CANADIENNE

Le 7 août 1950, la crise s'aggrava en Corée et le gouvernement autorisa l'établissement du Contingent spécial de l'Armée canadienne (CSAC). Les membres de ce contingent devaient être spécialement entraînés et équipés de façon à pouvoir s'acquitter des obligations du Canada en vertu des dispositions de la Charte des Nations Unies ou du Traité de l'Atlantique-Nord.

Le CSAC devait être constitué et entraîné dans le cadre de l'armée régulière. Les nouveaux volontaires, dont bon nombre étaient d'anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, s'enrôlèrent pour une période de 18 mois ou pour une période plus longue au besoin, selon certaines conditions. Les nouvelles unités de campagne furent incorporées aux régiments existants de la force active. Les rangs seraient comblés, au besoin, par des membres de la force active.

Plus tard, comme les besoins de renforts outre-mer se maintenaient, d'importants changements furent apportés à la politique. Un système de roulement fut adopté qui comprenait les unités de la force active. Ces unités partirent pour la Corée et furent remplacées au pays par des volontaires recrutés parmi les anciens combattants de Corée de retour au pays.

Les premières unités du Contingent spécial comprenaient les seconds bataillons du Royal Canadian Regiment (RCE), du Princess Patricia's Canadian Light Infantry (PPCLI) et du Royal 22e Régiment (R22eR), ainsi que l'escadron (C) du Lord Strathcona's Horse (Royal Canadians), le 2e régiment de campagne du Royal Canadian Horse Artillery (RCHA), le 57e escadron de campagne indépendant du Génie royal canadien, l'escadron des transmissions de la 25eBrigade d'infanterie canadienne, la 54e compagnie de transport de l'Intendance royale canadienne et la 25eambulance de campagne du Service de santé royal canadien.


Le 8 août 1950, le brigadier J.M. Rockingham quitta la vie civile pour revenir à la vie militaire afin d'accepter le commandement de la Brigade d'infanterie canadienne mise au service des Nations Unies. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le brigadier Rockingham avait commandé la 9eBrigade d'infanterie canadienne dans la campagne du nord-ouest de l'Europe.

LE DÉBARQUEMENT À INCHON

À la mi-septembre 1950 la situation militaire en Corée avait changé dramatiquement. Les forces des Nations Unies, confinées dans le périmètre de Pusan, résistaient toujours aux assauts soutenus lorsqu'une attaque amphibie audacieuse fut lancée à Inchon, le port de Séoul. Sur des navires partis du Japon, le 10eCorps américain débarqua le 15 septembre et terrassa rapidement toute résistance ennemie dans la zone portuaire. Le 26 septembre, Séoul était repris. Entre-temps, la 8e Armée américaine était sortie du périmètre de Pusan pour se rallier au 10e Corps. À la fin de la première semaine d'octobre, ils avaient repoussé l'ennemi en déroute au-delà du 38e parallèle.

Les forces des Nations Unies se déplacèrent alors vers le nord, franchirent la frontière nord-coréenne, prirent Pyongyang, la capitale, et se dirigèrent vers le fleuve Yalu, frontière entre la Corée du Nord et la Chine.

Après les débarquements d'Inchon et les succès des Nations Unies de septembre et d'octobre, la fin de la guerre en Corée semblait imminente. Ces événements incitèrent à réduire la nécessité de troupes supplémentaires. Il fut donc décidé de limiter la participation canadienne à un seul bataillon affecté aux fonctions d'occupation. Les autres unités du CSAC continueraient d'être entraînées à Fort Lewis (Washington) au cours de l'hiver imminent. Le déplacement vers Fort Lewis fut marqué par la tragédie lorsqu'un train transportant des hommes de troupe du 2e régiment de la Royal Canadian Horse Artillery entre en collision frontale avec un autre train le 21 novembre. Dix-sept soldats furent tués.

À Fort Lewis, les unités constituèrent la 25e Brigade d'infanterie canadienne, appellation qui servit généralement à désigner le Contingent spécial de l'Armée canadienne.

Le bataillon choisi pour servir en Corée fut le 2ebataillon du Princess Patricia's Canadian Light Infantry, sous le commandement du lieutenant-colonel J.R. Stone. Le 25 novembre, les Patricias s'embarquèrent pour la Corée avec un effectif de 927 hommes, y compris un élément administratif en surplus.

On avait prévu que le bataillon (qui n'avait encore suivi aucun entraînement poussé sérieux) serait prêt au combat vers le 15 mars 1951. Mais il se produisit que l'unité se rendit au front un mois complet plus tôt et connut ses premières pertes dans les collines de la Corée le 22 février 1951.

L'INTERVENTION CHINOISE

Lorsque les Canadiens quittèrent Seattle le 25 novembre 1950, la guerre en Corée semblait tirer à sa fin. Lorsqu'ils débarquèrent à Yokohama le 14 décembre, la situation avait complètement changé. La Chine communiste était intervenue.

Vers la fin d'octobre 1950, six armées chinoises avaient déjà franchi le fleuve Yalu et avec un effectif d'environ 180 000 hommes, s'étaient concentrées devant la force des Nations Unies qui avançaient. Menés à la faveur de la nuit dans le plus grand secret, ces vastes mouvements de troupes chinois avaient échappé à la surveillance des troupes de front et des unités de reconnaissance aérienne des Nations Unies. On n'avait pas cru des rapports de prisonniers non confirmés d'un rassemblement massif de troupes. Le 27 octobre, au moment où des milliers d'hommes de troupes chinois franchissaient le Yalu, le haut commandement des Nations Unies et de l'Extrême-Orient les croyait encore en place pour le combat en Mandchourie.

Au moment où les troupes chinoises grossissaient leurs rangs, les forces des Nations Unies continuaient leur avance vers le nord, atteignant les positions ennemies principales entre Pyongyang et le fleuve Yalu le 26 novembre. Puis, les Chinois lancèrent une contre-attaque massive qui transforma l'avance des Nations Unies en retraite vers de nouvelles positions le long de la rivière Imjin au nord de Séoul.

C'est dans une atmosphère de désastre insoupçonnée que le 2e bataillon du Princess Patricia's Canadian Light Infantry arriva en Corée en décembre 1950. Le rôle d'occupation qu'il s'attendait de jouer n'existait plus. C'était plutôt la rapidité avec laquelle le bataillon pouvait passer à l'action qui comptait. Le PPCLI entreprit un entraînement intensif à Miryang, près de Taegu, alors que des nouvelles sombres continuaient d'arriver du nord.

La nouvelle année débuta par une autre offensive écrasante des troupes chinoises qui forcèrent une nouvelle retraite générale. Séoul tomba à nouveau aux mains des communistes le 4 janvier 1951. Une nouvelle ligne de démarcation fut établie à quelque 64 kilomètres au sud de l'ancienne capitale.

Pendant que survenaient ces événements, le bataillon canadien subissait l'entraînement poussé en maniement des armes et en tactique, dont il avait besoin avant de pouvoir s'engager dans les combats, et s'acquittait de tâches opérationnelles limitées, telles que des patrouilles contre la guérilla.

LES TROUPES CANADIENNES AU COMBAT

À la mi-février 1951, le 2e bataillon du PPCLI entra dans le feu de l'action sous le commandement de la 27e Brigade d'infanterie du Commonwealth britannique. Cette formation, qui avait participé aux opérations en Corée depuis le tout début du conflit, se composait de deux bataillons britanniques et d'un bataillon australien. L'artillerie de soutien était assurée par un régiment de campagne néo-zélandais et les soins médicaux par la 60e Indian Field Ambulance. Les Patricias venaient compléter son caractère de Commonwealth.

L'arrivée des Canadiens coïncida avec la seconde avance générale des Nations Unies vers le 38eparallèle. Dans cette nouvelle offensive, la 27eBrigade du Commonwealth britannique devait pousser vers le nord-est avec comme objectif définitif les terrains élevés au nord-ouest de Hoengsong.

Partageant la tête de pont de la brigade avec les Britanniques du Argyll, les Patricias commençèrent, le 21 février, à remonter la vallée qui s'étendait vers le nord à partir du village de Sangsok. La pluie, mêlée de neige, rendait l'avance peu sûre, mais heureusement, l'opposition ennemie était faible. La compagnie (D) fut la première à prendre contact avec l'ennemi lorsque ses troupes de tête se trouvèrent dans le champ de tir de l'ennemi installé sur un terrain élevé au nord-est.

Dans les jours qui suivirent, les progrès devinrent plus difficiles. Des collines d'une altitude variant de 250 à 425 mètres s'élevaient de chaque côté; on devait creuser profondément dans la neige pour assurer les positions sur les collines; le temps était extrêmement froid et la résistance ennemie s'était accrue. Le 22 février, la compagnie (C) connut les premières pertes du bataillon au combat lorsqu'elle compta quatre morts et un blessé au cours d'une attaque sur la cote 444. Les autres troupes du Commonwealth connurent des difficultés semblables. Cependant, vers le 1er mars, la brigade avait franchi 25 kilomètres en terrain difficile malgré une résistance acharnée de l'arrière-garde.

Le 7 mars, l'avance était reprise. Comme objectifs, la cote 410 fut confiée aux Australiens et la cote 532 au 2ebataillon du PPCLI. Les vallées s'orientaient maintenant vers l'est et l'ouest, traversant l'axe d'avance, et offraient à l'ennemi une ligne de défense naturelle. Au départ, la résistance de l'ennemi qui était bien retranché et camouflé fut très forte. L'attaque se limita à une série de combats sectoriels menés avec acharnement. Puis soudain, l'ennemi se retira.

Dans les quelques jours qui suivirent, il devint évident que les troupes chinoises se retiraient sur toute la longueur du front. Le 15 mars, Séoul fut libéré par la 1re Division de la République de Corée. Poursuivant l'ennemi en retraite, la 24e Division d'infanterie américaine se dirigea vers le 38e parallèle à l'ouest de la rivière Kapyong, tandis que la Brigade du Commonwealth gravissait la vallée de la Chojong vers son premier objectif, une imposante colline portant le numéro 1036 sur la ligne Benton. Vers le 31 mars, cet objectif était atteint et la brigade se déplaçait à l'est, vers la vallée de la rivière Kapyong. Le 8 avril, les Patricias attaquaient avec succès des objectifs au-delà du 38e parallèle.

Entre-temps, la question de franchir le 38e parallèle était chaudement débattue tant dans les milieux militaires que politiques. Deux solutions s'offraient à la force de Nations Unies. La première consistait à talonner l'ennemi jusqu'à la victoire militaire totale. Pour y arriver il fallait obtenir des troupes supplémentaires et porter le conflit au-delà des frontières de la Corée jusqu'en Mandchourie. L'autre solution comportait une stabilisation militaire conjuguée à des négociations des Nations Unies visant à mettre fin au conflit.


Le général MacArthur prônait des efforts concertés pour mener à la victoire, même au risque d'une guerre ouverte avec la Chine communiste, et exprimait publiquement son insatisfaction devant les Nations Unies et l'administration Truman qui favorisaient la négociation. Le 11 avril 1951, on lui retira son commandement et il fut remplacé par le lieutenant-général Matthew B. Ridgway.

Le renvoi du général MacArthur ne signifiait nullement un changement immédiat de tactique et l'avance entreprise en février se poursuivit. Vers la mi-avril, presque tout le front des Nations Unies se trouvait au nord du 38eparallèle.

L'ARRIVÉE DE LA 25E BRIGADE


Le 21 février 1951, le ministre de la Défense nationale, l'honorable Brooke Claxton, annonçait la décision d'envoyer le reste de la 25e Brigade d'infanterie canadienne en Corée, tel que prévu.

La brigade débarqua à Pusan au début de mai et, après une courte période d'entraînement, se dirigea vers le nord afin de rejoindre la 28e Brigade du Commonwealth britannique (laquelle avait pris la relève de la 27e Brigade) sur la rivière Han. Elle arriva au front au moment où les forces des Nations Unies entreprenaient leur troisième avance générale vers le 38e parallèle. Le régiment d'artillerie fut affecté immédiatement à l'appui de la 28e Brigade, au nord de la Han, exécutant son premier tir opérationnel le 17 mai.

Comme l'opinion qui régnait aux Nations Unies favorisait toujours la stabilisation de la situation militaire et la négociation, le but général de cette nouvelle opération visait à supprimer les pressions sur les secteurs disputés, tout en empêchant les armées communistes de refaire leurs forces et de lancer une autre offensive en masse.

Les tactiques et les stratégies de combat étaient déterminées par la force et la nature des troupes belligérantes. La suprématie aérienne et la supériorité du matériel étant assurés, le but des troupes des Nations Unies sur le champ de bataille n'était pas de prendre contact avec l'ennemi et le détruire, mais de le forcer à reculer derrière le mur des montagnes qui s'étiraient le long du 38eparallèle, en utilisant des effectifs réduits. Chez les Chinois, la tactique se fondait sur leur atout principal, le potentiel en hommes de troupe. Ainsi, lorsqu'ils n'atteignaient pas les objectifs visés au cours d'une offensive, ils avaient comme tactique de se retirer pendant que des renforts et des munitions leur étaient apportés en vue d'une autre tentative.

Par conséquent, l'opération des Nations Unies était essentiellement une question d'avancement de groupes de régiments, individuellement ou de concert avec les unités de flanc. Les combats menés par les troupes canadiennes étaient semblables à ceux qui se déroulaient dans d'autres secteurs sur le front.

Le 24 mai 1951, la 25e Brigade fut confiée au commandement de la 25e Division d'infanterie américaine et elle se dirigea vers un secteur au nord-est d’Uijongbu. La première opération de la brigade, portant le nom codé Initiate, consistait à franchir par étapes une série de lignes jusqu'à la ligne Kansas, au sud de la rivière Imjin. Elle fut précédée par le groupement opérationnel Dolvin, un groupe de combat conjugué de chars et d'infanterie conçu de façon à pouvoir se déplacer rapidement afin de capturer et de retenir l'objectif jusqu'à ce que le gros des troupes arrive pour établir de fortes positions défensives.

L'axe de la brigade empruntait la vallée de la rivière Pochon. Deux bataillons, appuyés par des chars et un détachement du Génie royal canadien, s'avançèrent de chaque côté de la vallée, le 2ebataillon du RCR sur la gauche et le 2e bataillon du R22eR sur la droite.

Ne rencontrant dans son avance qu'une faible résistance, la brigade atteignit les positions sur la ligne Kansas le 27 mai. Elle remplaça le groupement opérationnel Dolvin le 28 mai et le lendemain entreprit une avance au nord du 38e parallèle, ne s'arrêtant qu'une fois rendue près d'un village détruit situé aux pieds d'une barrière montagneuse impressionnante appelée Kakhul-bong (côte 467).

L'ATTAQUE DE CHAIL-LI

Kakhul-bong dominait la ligne d'avance du 2e bataillon du RCR. Par conséquent, le bataillon prépara son attaque contre cet accident géographique et le village de Chail-li qui se trouvait derrière.

Le plan du bataillon prévoyait que la compagnie (A) s'emparerait du village de Chail-li au nord de la colline; la compagnie (B) devait protéger le flanc gauche en occupant la côte 162 à l'ouest, et la compagnie (C) devait s'emparer de la cote 269 entre Chail-li et la cote 467. L'assaut principal sur Kakhul-bong avait été confié à la compagnie (D). Le bataillon avait l'appui du 2e régiment de la RCHA.

L'opération débuta tôt dans la matinée du 30 mai sous une pluie battante. Les compagnies (A), (B) et (C) atteignirent leurs objectifs avec assez de facilité, mais la compagnie (D) rencontra une résistance acharnée et subit des pertes sous le tir des mitrailleuses ennemies.

Au début de l'après-midi, les Chinois qui détenaient encore la colline, contre-attaquèrent la compagnie (A) et le village de Chail-li, débordant par l'arrière afin d'encercler la compagnie et de l'isoler. Entre-temps, la compagnie (C), sur la cote 269 à mi-chemin entre les deux points, ne pouvait apporter une aide efficace ni à l'une ni à l'autre. La visibilité faible rendait difficile la reconnaissance des troupes dans la vallée et la distance était trop grande pour que le tir de la compagnie atteigne l'ennemi.

Kakhul-bong était un centre vital pour les voies d'approvisionnement des Chinois et leur système de communications traversant la plaine de Chorwon, et ils résistèrent avec acharnement à l'avance de la compagnie (D). Des tentatives renouvelées échouèrent et on ne put déloger les défenseurs qui avaient l'avantage d'un réseau extensif de tranchées et d'une mitrailleuse bien située sur le sommet de la colline. De plus, la situation de la brigade était précaire. L'avance avait percé une brèche profonde dans les lignes ennemies, laissant les flancs de la brigade sans protection. Puisqu'il semblait que le RCR ne pouvait continuer à tenir Chail-li ou prendre Kakhul-bong, le brigadier Rockingham ordonna un recul afin de constituer une solide position défensive. Harcelé de près par les Chinois, le RCR dut livrer combat tout le long du retour vers ses nouvelles positions.

L'action à Chail-li fut le premier engagement important de la brigade, qui s'est très bien acquittée de sa tâche. Les pertes, au nombre de six morts et 54 blessés, témoignent de l'ardeur du combat qu'elle a livré.

Le 27 mai, le 2e bataillon du PPCLI, qui était resté avec la 28e Brigade du Commonwealth pendant toute cette période, se déplaça vers le sud afin de rejoindre le commandement canadien qu'elle avait quitté plus de six mois auparavant à Fort Lewis.

LES OPÉRATIONS CANADIENNES JUIN ET JUILLET 1951

Du 2 au 18 juin 1951, la 25e Brigade demeura en réserve au sud du point de rencontre de l’Imjin et de la Hantan. À cet endroit, la rivière Imjin décrit un méandre aigu vers le sud-ouest, piquant une pointe profonde dans le no-man's-land. Le contrôle de cette pointe était essentiel puisque l'extrémité se trouvait près de la voie d'approvisionnement venant de Séoul et passant par Uijongbu vers le secteur de Chorwon. Durant le mois de juin, le commandement des Nations Unies assura la domination du secteur par des patrouilles acharnées. Plus tard au cours de l'année, des opérations seraient menées en vue de supprimer cette pointe.

Peu après avoir rejoint la 25e Brigade, le 2ebataillon du PPCLI fut à nouveau rattaché à la 28e Brigade du Commonwealth britannique et se vit confier la mission d'établir et de maintenir une base de patrouilles à l'extrémité de la pointe. Les bases de patrouilles étaient des zones défendues comprenant une aire ordinairement assignée à un bataillon ou à une brigade et étaient établies dans le no-man's-land à des distances variables par-delà les postes défensifs avancés. De ces bases, les troupes pouvaient exercer une surveillance sur la zone et fouiller en profondeur les hauteurs derrière. Le 6 juin, les Patricias établirent leur base et la défendirent jusqu'au 11 juin lorsqu'ils furent relevés par le Royal 22e Regiment.



11/06/2013
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